Dans ce monde bien trop sérieux,
Costard cravate moi ça m’écœure,
Je suis restée Punky Brewster.
Tous des tarés, tous des tordus,
On dirait qu’vous avez tous bu,
Société d’fou, foutre tout en l’air,
Pour un ultime et grand bol d’air.
Bandit viens là on court au parc,
Parkas sur l’ dos, on quitte la barque.
J’ veux pas grandir, J’ veux pas vieillir,
Si le temps passe, j’ vais tout haïr.
Tu me chavires, parfois m’ débarques,
Où m’amènes-tu ? Maudite barque.
Moi j’ai envie d’oublier tout,
D’aller prendre l’air, c’est tout,
J’ suis pas tournée vers l’avenir
T’as rien compris, j’ veux pas venir,
Dans ton bateau, troué plein d’eau,
J’ai pas envie d’ tomber à l’eau,
Avec tes cierges et tes prières,
Elle n’ira pas mieux notre galère.
Parkas sur l’ dos, on quitte la barque.
J’ veux pas grandir, J’ veux pas vieillir,
Si le temps passe, j’ vais tout haïr.
Tu me chavires, parfois m’ débarques,
J’en ai ma claque,
Je jette tes rames,
Par dessus bord, maudite barque.
Bandit viens là on court au parc,
Parkas sur l’ dos, converse au pieds,
On s’ casse d’ici, viens t’amuser.
Quoi j’ai plus l’âge de m’amuser ?
Puis faut pas la faire chavirer.
Sans mon gilet, sans ma bouée,
Je risque fort de me noyer.
Bandit viens là on court, on s’casse,
Je jette cette bouée, j’ mets mon Parkas,
Converse au pieds, on file au parc,
J’ai mal au cœur sur cette vieille barque.
—
Séverine M.
2004
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Crédit photo : smallthings.fr
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