Un Noël en Provence

Vous ne le savez peut-être pas mais Sève & Déco la blogueuse toulousaine est provençale. Cette année, je suis allée fêter Noël en famille. La veille de Noël chez ma mère. Et le jour de Noël chez ma tante Olga, tenancière d’une immense et très vieille maison transformée en chambres d’hôtes, La campagne du Barri, aux Mées dans les Alpes de Hautes Provence entre Manosque et Digne.

La maison de ma tante est une grande maison bourgeoise du 18ème siècle d’un révolutionnaire bas-alpin. On y trouve encore quelques vestiges dans le salon aux papiers peints de 1794. Très bien conservés et magnifiques, non ? Je vous en avais déjà parlé sur le blog il y a quelques années de cela. Vous pouvez aller revoir mon article sur la campagne du Barri.

Qui dit Noël en Provence, dit 13 desserts !! 13 desserts ?! Oui 13 !!
13 comme le nombre de convives de la Cène. Les 13 desserts sont donc bien une coutume chrétienne, comme la crèche. Et bien que personne ne soit catholique dans la famille, les 13 desserts et la crèche sont au rendez-vous. Je ne rentrerai pas dans le débat des crèches de Noël car d’une part ce n’est pas le sujet et d’autre part car je n’en ai strictement rien a faire. Tiens la voilà la crèche avec tous les santons provençaux et même le ravi (de la crèche).

Les 13 desserts varient selon les lieux. Il y a la fougasse ou pompe à l’huile. Le nougat blanc aux noisettes, pignons, pistaches et amandes. Le nougat noir. Les 4 mendiants symbolisant les ordres religieux (Franciscains, Dominicains, Augustins et les Carmes) : les figues sèches, les amandes, les noix et les raisins secs. Les pommes. Les poires d’hiver. Les Oranges ou mandarines. Les Dattes. Les Cédrats confits. La Confiture de coings ou la pâte de coing. Les mendiants manquaient à l’appel mais ma tante avait fait plein d’autres desserts.

Depuis la terrasse de la maison on peut contempler les rochers étroits qui se dressent sur plus de 100 mètres de haut sur la commune appelés les pénitents.
La légende raconte que les moines de la Montagne de Lure ont été pétrifiés (au sens propre) par Saint Donat au temps des invasions des sarrasins car ils s’étaient épris de belles jeunes femmes Mauresques qu’un seigneur avait ramenées d’une croisade. Ces rochers impressionnants ressemblent bien à une procession de moines avec leurs cagoules pointues. Si vous êtes dans le coin, allez-y faire un tour. Ma fille n’y prête pas du tout attention, elle ne les a même pas vu je crois. Mathilde, elle, elle préfère caresser le cheval tout crotté avec son papi.

Il est 14 heures, tiens si on servait l’apéro ?

De la liqueur de romarin, incroyable, on dirait qu’on boit la forêt.
Et un apéro provençal sans tapenade d’olives vertes et d’olives noires et l’anchoïade c’est pas un vrai apéro provençal !! Une tranche de pain, une cuillère ou deux de tapenade, miam.

Les mini pizzas maison sont bientôt prêtes, allez vite au four.

Allez, hop, allons faire un petit tour dans la maison.
Aujourd’hui toutes les chambres sont libres, j’en profite pour vous les montrer.

 

Et mais c’est du Moustiers ce vase !!
Aux portes du Grand Canyon du Verdon, dans les Alpes-de-Haute-Provence, Moustiers Sainte-Marie, vous connaissez ? Moi oui et même très bien. Moustiers, ses maisons, ses fontaines, sa rivière, sa chaîne, son étoile, ses remparts… Et sa faïence. Une faïence généralement en camaïeu bleu et ornementale avec des scènes de chasse… On doit l’essor de la faïence de Moustiers à Pierre Clérissy, à qui un moine italien de passage au Monastère de la Communauté de Lérins confia le secret de l’émail blanc en 1668. Louis XIV ayant ordonné que la vaisselle d’or et d’argent soit fondue pour renflouer le trésor royal, la faïence de Moustiers acquit dans les cours d’Europe une notoriété sans précédent.

La table est déjà mise.

J’aime ces bouquets de roses du jardin. Et oui, nous sommes le 25 décembre et il y a encore des roses dans le jardin, vive le réchauffement climatique.

Des immortelles (des fleurs) en guise de rond de serviettes.

Avant de passer à table, on ouvre les cadeaux.

Ma tatie Marie adore son petit haut noir.

Bon allez, cette fois, on passe à table… C’est presque l’heure du goûter. Ma cousine ouvre la bouteille de vin (non, il n’y en avais pas qu’une) et ma belle cousine apporte les entrées.

Salade verte avec des tomates confites, des tomates cerises, du foie gras sur toast brioché et des capucines (fleurs comestibles). Pour moi les fleurs c’est une première et je peux vous dire qu’elles sont aussi belles que bonnes ces capucines. Elles ont le goût des radis, piquantes juste ce qu’il faut pour relever la salade.

Et puis les huîtres, j’adoooooore les huîtres !!!!!

Ma fille n’arrête pas de boire… De l’eau, je vous rassure.

On aussi mangé du chapon, de l’agneau de Sisteron, du fromage, un gâteau aux marrons et des verrines de charlotte à la framboise. Une tuerie cette verrine. Et on a aussi bu du vin blanc et un pineau excellent.

Attention, les 13 desserts arrivent. Et 13 desserts, ça prend beaucoup de place sur la table.
La pâte de coing maison, les tuiles aux amandes…

Et c’est qu’il commence à faire nuit maintenant. Il est 17 heures, nous sortons de table, enfin, on a essayé… Voilà ma tante avec les cafés. Pas de café pour moi, un petit digestif ? Pour moi ce sera un fond de rhum à la vanille (rhum arrangé maison). De la liqueur de raisin, connais pas. Rooh j’ai pas réussi à ouvrir le pot du coup je ne peux pas vous dire si c’est bon.

Il est 18 h 30, le repas est terminé.
Joyeux Noël tout le monde et bonne année !!

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Je vous rappelle l’adresse des chambres d’Hôtes de ma tante :
Chambres d’hôtes Campagne du Barri
Quartier de la Croix
04190 Les Mées
Tél.: 33 (0)4 92 34 36 93